Le trafic sexuel : Un véritable enjeu de civilisation :
C’est un fait que partout dans le monde, l’esclavage sexuel a explosé durant la dernière décennie. On estime actuellement à 233 millions de femmes et d’enfants qui sont réduits à l’esclavage à travers le monde. Le Québec et le Canada n’ont pas échappé à ce terrible fléau. Nous pouvons affirmer que ce genre de prostitution constitue aujourd’hui, ici, un véritable enjeu moral et politique dans nos sociétés modernes.
Les réseaux de prostitution exploitent des femmes d’ici et d’ailleurs. Elles sont officiellement touristes, étudiantes, domestiques ou danseuses exotiques. On leurs fait miroiter une vie riche et facile, un emploi ou encore un mariage arrangé. De plus en plus de jeunes Québécoises se font duper et abuser sous de faux prétextes. Elles sont ensuite séquestrées dans des maisons de dressage et sont ainsi soumises régulièrement aux ″ Gangs Bangs ″. Une pratique sexuelle qui permet de leurs faires perdre rapidement toutes formes de dignités et d’inhibitions. Par la suite, elles sont rapidement dirigées vers les réseaux de prostitutions qui les soumettent aux drogues, aux privations, aux violences physiques et psychologiques. Elles sont aussi victimes de chantages sur leurs proches. Menacées, enfermées, maltraitées, forcées de danser nues et de se prostituées, elles n’ont alors plus aucuns accès aux services publics tels que la police, les CLSC, les centres pour femmes, etc. Lorsqu’elles deviennent efficaces, elles sont rapidement déplacées vers les provinces anglaises du Canada ou aux États-Unis. Les victimes se retrouvent ainsi entièrement isolées et à la merci de leurs agresseurs.
Une fois ″ dressées ″, les victimes deviennent obéissantes. Elles s’adaptent alors mieux aux goûts diversifiés des clients étant donné qu’elles peuvent tout faire et ce, partout et à n’importe quel moment. Elles deviennent très rentables pour le marché sexuel, car elles rapportent rapidement 100 % de profit, puisqu’elles doivent maintenant acheter les drogues à leurs proxénètes et dont elles sont dorénavant devenues dépendantes. Elles sont facilement mises en valeurs dans divers endroits tels que les bars de danseuses, les hôtels, les bateaux, les maisons closes et les films pornographiques. Sans compter qu’elles sont aisément utilisées lors de grandes occasions tel que ″ Le grand prix de Montréal″. Elles se promènent aisément d’un taudis à l’autre. Pour les plus dociles et soumises tous ces endroits de prestiges deviennent rapidement des avantages pour leurs proxénètes. Mais à quel prix! Ce prix est sans contredit une vieillesse prématurée provoquée par les violences, les kidnappings, les viols répétitifs, les drogues, la pauvreté, les tortures physiques et psychologiques, les séquestrations et pour terminer la mort. L’esclavage sexuel est le lot de beaucoup trop de femmes et ces dernières sont de plus en plus jeunes. Ce crime est encore pire que le viol, puisqu’il est perpétré de façon répétée et ce, sur une longue période de temps. Les conséquences n’en sont que plus dévastatrices pour ces victimes, car elles sont obligées de pratiquer, sans aucunes formes d’hygiènes et sans préservatifs. Elles sont alors condamnées à une mort certaine par les maladies transmissibles sexuellement. Tout ceci aboutit finalement à la destruction complète des corps et des âmes d’un nombre inconnue au Québec d’être humain et ce sous notre nez, en toute impunité! Elles sont sacrifiées par la cote des profits des réseaux d’esclavagistes sans scrupules qui opèrent sur notre territoire qui sont incitées par une sexualité irresponsables et déshumanisante qui à cour aujourd’hui.
Le trafic d’être humain présente un avantage indéniable comparativement à d’autres trafics illégaux. L’investissement initial est faible (coûts de départ pour le recrutement et le transport des femmes) comparativement aux profits attendus. Les femmes et les enfants sont traités comme de la marchandise durable, pouvant être vendue et revendue. L’exploitation est en outre devenue beaucoup plus facile avec la possibilité de reproduire et de diffuser à faible coût du matériel pornographique sur internet. De plus, la répression n’est généralement pas à la hauteur du phénomène. Les amendes sont faibles, les poursuites sont sporadiques et les peines ridicules, voir inexistantes alors que ce sont les victimes elles-mêmes qui sont jugées!
Le chiffre d’affaire de l’industrie de la traite des femmes est exorbitant. Les profits de l’industrie du sexe se place juste à la suite de celui du commerce des armes et de la drogue. Cela corrompt profondément nos sociétés modernes. Pendant que se banalise une sexualité fondée sur la négation de l’humanité de la femme, nous assistons impuissants à une dégradation des rapports humains et ce tout particulièrement entre les relations hommes-femmes. L’isolement des jeunes femmes permet à ces dernières de devenir beaucoup trop facilement des proies faciles.
Il faut briser le mur du silence, dénoncer les complicités, punir sévèrement ces criminels contre l’humanité. Mais il faut surtout, aider concrètement et libérer les centaines de milliers d’esclaves sexuels. Il faut les protéger et leurs redonner de la dignité et humanité dont ils ont tous droit. Il est très clair que ces femmes ont cédé à la force, à la menace par nécessité et par sentiment de survie. C’est à l’état de punir sévèrement ces criminels contre l’humanité. Mais les peines doivent être à la hauteur de leurs crimes.
En attendant que les pressions des citoyennes et citoyens conscientisés se fassent enfin entendre, nous devons localiser les femmes victimes de ce trafic, les retirer du marché humain, les soigner, les déprogrammer et les désintoxiquer. Mais surtout, nous nous devons de les protéger en les plaçant dans des milieux sécurisés, endroits où elles pourront réapprendre à vivre sans peurs et sans terreurs d’aucunes sortes. C’est seulement à ce moment là, qu’elles pourront réaliser l’ampleur des abus qu’elles ont subit et alors, elles seront aptes à collaborer avec les autorités afin de faire condamner leurs esclavagistes.
En ce qui concerne les femmes étrangères qui ont été exportées ici pour être réduites en esclavage, il ne faut surtout pas perdre de vue que les clients ont été des Québécois et des Canadiens. Il est donc tout à fait normal de les protéger, de les encadrer et de les recueillir afin d’éviter qu’elles retournent dans leurs pays pour se retrouver entre les mains des proxénètes. Elles ont durement payé leurs droits à la citoyenneté québécoise. Toutes les femmes étrangères qui auront été soumise à l’exploitation sexuel sur notre territoire et qui auront été remise à la société québécoise, ou libérées par nos forces policières, seront systématiquement traitées comme étant des Québécoises et ce sans aucune forme de distinction.
La violence sexuelle est utilisée comme moyen afin d’exercer un pouvoir sur la victime, pour dominer cette dernière. Le but de l’agresseur est de la contrôler, de l’humilier et de l’avilir. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Cependant, il est important de souligner que de jeunes hommes sont également victimes de ces actes. Les actes de violences sexuelles contreviennent au droit international en matière des droits de la personne et aux droits internationaux humanitaires. La violence sexuelle est déjà considérée comme une forme de torture. C’est une atteinte grave contre la vie et l’intégrité physique des personnes.
Le projet est vaste et irréalisable sur une courte période de temps, tout comme de l’accomplir seul est tout à fait impossible. Nous en sommes totalement conscients. Il ne deviendra une réalité que si nous arrivons à en faire un enjeu de société. Nous devons par conséquence viser correctement nos premières cibles, afin d’amorcer le travail d’endiguer ce phénomène. De plus, la problématique de l’exploitation sexuelle est reliée à tellement de phénomènes sociaux, qu’il devient rapidement impossible de voir toute l’ampleur du problème. D’accuser ou de responsabiliser un groupe social en particulier, c’est de ne pas comprendre toute la complexité du phénomène. La principale cause de l’aggravation de l’exploitation sexuelle semble être essentiellement causée par la détérioration du tissu social de nos sociétés. Ce qui a pour effet d’isoler dangereusement les citoyennes et les citoyens de nos communautés. Cette détérioration accentue les préjugés sexuels, sociaux et raciaux, qui exaspèrent les sentiments de frustrations, de mépris et de colères entre concitoyens et concitoyennes. L’impression d’impuissance, de résignation qui en découle, se répandent comme un cancer dans les diverses couches sociales de notre société. Elle est une grave menace pour l’unité, pour la survivance de notre culture et de notre société. Les gens se sentent avec raison, isolés, impuissants et abandonnés par leurs dirigeants politiques, qui sont de plus en plus incapables de se rapprocher de leur peuple, de le comprendre et d’agir efficacement.
Comme l’ADQ est un parti regroupant des citoyens et des citoyennes liés ensemble par le désir de vivre en paix et en sureté dans notre propre société, nous ne pouvons pas être la voix de la déraison, ni de la propagation de discours de haines ou d’exclusions. Ces propos ne font qu’accentuer le phénomène que nous voulons combattre. De même, nous ne devons plus demeurer passifs devant ces genres de discours qui visent directement notre propre société, notre peuple, ou les femmes. Le phénomène des ″ gangs de rue ″ découle principalement de cette passivité. Car ces discours sont justement employés par ces bandits pour justifier leurs actes criminels contre la population civile.
Les rapports humains sont exagérément devenus des confrontations entre égos. Beaucoup de conflits a caractères raciaux, culturels ou religieux sont beaucoup plus liés a une parfaite incompréhension de l’autre, qu’à une réel problématique raciale, culturelle ou religieuse. Les préjugés diffusés sur les classes pauvres ne font qu’accentuer leurs détresses, car en plus de devoir survivre dans une carence de leurs qualités de vie, ils doivent subir le mépris et la honte de leur situation. Le sentiment de culpabilité et de mépris qui en découle, propulse facilement la jeunesse rageuse qui y est née dans la criminalité. Donc invariablement dans l’exploitation sexuelle. Les femmes demeurent fatalement des victimes de ce type de criminalité qui est profondément haineuse.
Notre première cible doit être le phénomène des ″ gangs de rue ″. L’incroyable violence avec laquelle ils agissent, leurs arrogances et leurs complets mépris vis-à-vis la population civile ainsi que l’impitoyable avilissement qu’ils emploient contre les femmes en font une situation dangereuse. Leurs existences doivent être immédiatement éliminées de notre communauté. Sinon, nous risquons de vivre ce qui se passe dans les grandes villes américaines et européennes. La radicalisation de l’opinion publique, l’aveuglement volontaire des gouvernements précédents, et le sentiment de victimisation des divers groupes ethniques sont la preuve que plus personnes n’a de contrôle sur la situation. Il faut que nous réagissions rapidement, et pour ce faire, nous devons le faire socialement en rassemblant l’ensemble des forces humaines de notre société. Aucun parents, qu’importe sont origine culturelle, raciale ou économique ne peut demeurer insensible au fait de l’exploitation sexuel de leur fille, de la criminalisation de leurs enfants, ou d’abus commis sur un membre de leur famille. De même, qu’ils ne devraient pas se fermer les yeux sur une radicalisation de toutes formes de discours qui cherche à justifier, encourager de pareils actes. Toutes formes de propos haineux, racistes ou simplement péjoratifs vis-à-vis les Québécois et Québécoises sont aussi dangereuses que les discours tenus pas des Québécois contre une ethnie. Tous discours de ce type n’apportent rien de constructif, et provoquent une fracture sociale qui est difficilement guérissable. Ils sont de toute manière complètement faux, puisqu’un individu a toujours la possibilité d’influencer sa propre destinée et de devenir l’individu qu’il aspire être.
Protéger, soigner et désintoxiquer les victimes :
TES CRIMINELS. L’ADQ bonifiera
Toutes les victimes ont ceci en commun, elles ont subit beaucoup de menaces, d’intimidations, de violences physiques et phycologiques. Soulignons que les contacts de l’organisation criminelle fournissent rapidement aux proxénètes toutes sortes d’informations personnelles sur les jeunes femmes ainsi que sur leurs familles proches. De fausses cartes d’identités, qui falsifies leurs noms ainsi que leurs âges, leurs sont fournies dans une période de trois jours. Ce qui, non seulement, prouve que l’organisation a réussi à infiltrer notre système bureaucratique, mais amplifie le sentiment de désespoir et d’impuissance que les jeunes femmes éprouvent. Elles subissent donc de fortes pressions de représailles sur leurs proches si elles ne se soumettent pas. Elles auront été séquestrées et violées à répétition sur de très longues périodes pouvant durer plusieurs jours. Elles auront été droguées avec des drogues fortes pour créer de la dépendance et auront été régulièrement torturées sexuellement. Le but étant de leurs faires paraître la danse et la prostitution comme étant une délivrance.
Nous avons besoin de locaux sécurisés pour héberger les victimes et les protéger. Toute une gamme de services devra être rapidement disponible à l’intérieur même de ces locaux, pour aider les victimes d’exploitations sexuelles qui sont définitivement en états de détresses psychologiques profondes. Ces jeunes femmes, souvent issues de milieux défavorisés dans lesquels, elles ont déjà connu des abus de toutes sortes, aurons bien souvent subit le modèle institutionnalisé de la DPJ. Le réseau d’hébergement devra être monté sur un modèle complètement différent et adapté à la réalité psychologique de ces jeunes femmes. Nous aurons aussi besoin d’un réseau de familles adoptives, pour pouvoir déplacer et dissimuler aux yeux des proxénètes les jeunes femmes au travers de la province de Québec, et ainsi être en mesure de favoriser en toute sécurité, leurs réinsertions sociales. Nous aurons aussi besoin de méthodes de protection rapprochées auprès des proches des victimes pour rassurer les victimes et leurs familles. Le but étant de pouvoir rapidement sécuriser la famille ainsi que la victime pour éviter toutes formes de représailles de la part du groupe criminalisé lorsqu’elle est libérée ou en fuite.
Le niveau incroyable de violence et d’avilissement que subissent les victimes laisse non seulement des blessures physiques mais affecte en profondeur leurs psychismes. Plusieurs de ces jeunes femmes banalisent la situation, considérant même que c’est normal, qu’elles méritent ce qu’elles subissent et que c’est totalement justifié. La prostitution exploité par les ″ gangs de rue ″ laisse des séquelles importantes chez les victimes. Un grand nombre des ces jeunes filles subissent des traumatismes réels et lourds. Beaucoup de ces jeunes femmes sont forcées de se prostituer à temps plein ou presque. Emprisonnées, elles sont réduites à n’être plus que des esclaves sexuelles à qui l’on a retiré toutes formes de considérations humaines. Elles sont obligées de subir des relations sexuelles qui les blessent définitivement dans leurs âmes et leurs corps.